Accueil
 
Accueil
Facebook Facebook RSS

> Les interviews > Fafiole Palassio, metteuse en scène

Les interviews

Fafiole Palassio, metteuse en scène

La parole à Fafiole Palassio, metteuse en scène

Quel est le point de départ du spectacle et d’où vient cette envie d’écrire sur la jeunesse ?
Fafiole Palassio : « La question c’est pas quelle planète on laisse à nos enfants mais quels enfants on laisse à notre planète, c’est ça la question bordel ». C’est cette diatribe provocante à l’adresse de la jeunesse, proférée par un protagoniste à bout dans Boxons jusqu’à n’en plus pouvoir, notre précédente création, qui est à l’origine de tout. Les réactions controversées qu’elle a provoquées parmi les adolescents nous ont donné envie d’échanger avec les jeunes en général, sur leur propre perception du monde, puis d’aboutir cette conversation en trois phases. D’abord, leur faire porter artistiquement une sorte de droit de réponse, pour nous entraîner ensuite nous, adultes, parents, citoyens, acteurs responsables des récits que nous produisons, à nous interroger sur les notions de responsabilité et d’accompagnement face aux angoisses et désirs de métamorphose exprimés.

MU.e s’inscrit dans un projet de création au long cours qui comprend trois volets autour du même sujet. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce triptyque ?
FP : Le premier volet de ce triptyque s’intitule Z, Performance chorale pour jeunesse en mouvement. Il fait suite à une longue immersion auprès de dizaines de jeunes dans divers établissements. C’est un court-métrage cinématographique, conçu comme un clip sur la base d’un poème fleuve parlé-chanté, à partir d’un important collectage de paroles et d’écrits, réalisé avec la complicité de Souleymane Diamanka, slameur et poète de l’oralité, puis porté par une douzaine d’adolescents à l’écran.
Le second volet est MU.e dans sa version salle. Inspirée par la phase de collectage précédente, MU.e est une fiction écrite en collaboration avec Magali Mougel qui a vu le jour en octobre 2021 : une histoire à la lisière du genre d’anticipation qui enchâsse plusieurs strates de récits, dont le postulat de départ est une disparition massive et virale de tout un pan de la jeunesse, voulue comme un chantage ultime jeté à la face de la société.
Le 3ème volet qui naîtra au printemps 2023 consiste en une re-création complète de cette même fiction pour l’espace public, en jouant cette fois d’un tout autre dispositif scénographique, de façon à immerger davantage le public, non seulement au cœur de l’intrigue mais surtout dans le vif et l’imminence des questionnements qu’elle soulève.

Pendant sa résidence au Fourneau, Le Petit Théâtre de Pain fera appel à des citoyen·nes embarqué·es. Pouvez-vous nous expliquer cette démarche ?
FP : Le plateau se partage en effet avec une vingtaine d’adolescents chaque fois issus des territoires que nous traversons et embarqués à J-2 de la représentation. Ils y incarnent un chœur mutique dont la partition est exclusivement corporelle. Ils pèsent de toute leur présence étrange sur l’ensemble de la pièce comme une incarnation de la volonté d’un autre monde. Il y avait ce désir très fort dès le début de faire porter cette histoire par les 2 générations réunies, a contrario des conflits qui peuvent les opposer dans la pièce. Cette expérience est novatrice et vivifiante pour nous.

Diaporama

Répondre à cet article

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Le Fourneau

Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace public en Bretagne

11 Quai de la Douane

29200 Brest

Tél. 02 98 46 19 46

www.lefourneau.com


Mentions légales | Plan du site

Site réalisé avec SPIP |