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Les interviews

Guillaume Lambert, directeur artistique de "La Mesnie Hellequin"

La parole à Guillaume Lambert, directeur artistique

En quelques mots, qu’est-ce que le mythe de la Mesnie Hellequin ?

Guillaume Lambert C’est un mythe qui se cristallise durant le Moyen-Âge à travers différents noms et qui raconte le passage d’une troupe aérienne et nocturne composée de revenants et de créatures merveilleuses. On retrouve cette légende dans tout l’hémisphère nord. Selon les sources, ça ressemble parfois à un carnaval, parfois à une chasse à courre, parfois à une procession funéraire, parfois encore juste à une grande tempête. C’est ce côté pluriel et fragmentaire qui m’intéresse.

La première de La Mesnie Hellequin est prévue pour 2026, vous êtes donc au tout début du processus de création. Comment va se dérouler votre résidence au Fourneau ? Sur quoi allez-vous travailler ?

GL En 2024, nous allons partir à la quête des traces du mythe dans notre réalité contemporaine. Nous allons documenter et amasser des inspirations et de la matière pour nourrir l’écriture à venir en 25-26. Nous allons résider dans plusieurs territoires, dont celui du Fourneau, pour rencontrer des métérologues qui travaillent sur les tempêtes, des scientifiques qui observent les pollutions de l’air, des chasseur·euses, des travailleur·euses de la mort et de la mémoire qui pratiquent d’autres formes funéraires et mémorielles, des masques funèbre dans les carnavals ou halloween… Avis aux Brestois·es qui voudraient nous partager leur rapport à la mort, la chasse, le vent ou le carnaval !

Votre création porte des liens étroits entre art et recherche scientifique, comment envisagez-vous des passerelles dans votre processus de création ?

GL Quand je lis le mythe de la Mesnie Hellequin, je pense immédiatement à la tempête écologique contemporaine. C’est pour ça que je veux rencontrer des scientifiques travaillant sur les bouleversements environnementaux qu’on connaît, pour mieux comprendre ce qui se joue, et traduire avec le langage du mythe ce que notre époque traverse. C’est ce processus que j’ai expérimenté avec l’île sans nom, ma précédente création, pour laquelle j’ai traduit avec les mots du conte la trajectoire environnementale d’une île de l’océan indien.

Votre compagnie L’Instant Dissonant fait partie des 3 lauréats du dispositif Hors Cadre 23. Expliquez-nous l’importance d’un tel dispositif pour une création comme la vôtre ?

GL Hors Cadre nous permet de financer un processus long de recherche dans l’espace public. Cela va nous permettre de tester des dispositifs monumentaux, comme de grandes sculptures et un théâtre de foule. C’est aussi un dispositif qui nous inscrit dans le réseau des CNAREP puisque nous irons résider aussi à Pronomade(s) en Haute Garonne, au Citron Jaune en Camargue, Sur le Pont à la Rochelle… pour enrichir notre recherche de tous ces territoires. On va pouvoir renforcer nos intuitions de création en dialoguant avec les équipes accueillantes pour ajuster au mieux notre création à son futur réseau de diffusion. C’est aussi un soutien qui nous légitime pour aller chercher d’autres partenariats auprès des scènes généralistes voire même à l’international.

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