Interview de Stéphane Filloque, Cie Carnage Productions
Interview pour le Livret de bord juillet-décembre 2018 du Fourneau
Stéphane Filloque, directeur artistique de Carnage Productions |
Si l’on devait présenter Carnage Productions en quelques mots, lesquels choisiriez-vous ?
Une meute de ridiculteurs, qui incite le public à sortir de chez lui pour le décoller des insanités télévisuelles !
Comment s’est fait le choix de l’espace public pour vos créations ?
Ce n’était pas un choix mais une évidence. Le public de rue est un baromètre qui nous permet de faire mouche selon ses désirs, le spectacle peut alors être adapté à la tendance, l’humeur et le climat environnant. L’effet mouvement est important, ne rien figer.
Par rapport à un spectacle comme GIGN, spectacle de cascades, pour lequel votre compagnie est particulièrement connue, Ma vie de grenier dénote. D’où part cette création ?
D’une émission sur ARTE qui traitait des mariages arrangés, où l’on pouvait choisir des filles russes sur un catalogue. Un pauvre bougre un peu demeuré se retrouvait avec une russe qui ne parlait pas un mot de français dans un environnement agricole, une famille consanguine, puis elle est partie et ce pauvre bougre voulait juste mourir. C’était l’idée de jouer sur la crédulité, la gentillesse et en faire un paradoxe avec la nostalgie et la dureté de ce monde.
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