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Les interviews

Jean-Sébastien Steil, directeur de la FAI-AR

La parole à Jean-Sébastien Steil, directeur de la FAI-AR (Formation supérieure d’Art en espace public)

En quelques mots, pouvez-vous nous (re)présenter la FAI-AR ?

Jean-Sébastien Steil : La FAI-AR, formation supérieure d’art en espace public, est une école unique qui forme de jeunes artistes à devenir auteurs-concepteurs de projets en espace public. Tous les deux ans, quatorze artistes de différentes disciplines et pays intègrent ce dispositif d’enseignement lié aux spécificités de la création en dehors des lieux habituels de l’art : l’espace urbain, le paysage, les territoires.
La diversité des parcours antérieurs (arts plastiques, théâtre, danse, architecture…) fonde une approche pédagogique pluridisciplinaire. Les modules sont construits autour de questions transversales : le corps dans l’espace urbain, la ville comme décor ou la relation aux publics…
En parallèle, nous animons des stages courts à destination d’artistes et de techniciens professionnels. En 2019, nous avons créé un MOOC qui introduit aux spécificités de la création en espace public et présente le panorama artistique européen compilé au sein du réseau IN SITU.
 
L’accueil de Lara Guéret, tout juste sortie de votre formation, se fait dans une logique de compagnonnage entre des structures professionnelles et vos apprenti·es sortant·es. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce dispositif ?

Jean-Sébastien Steil : Lara Guéret est accueillie par Le Fourneau dans le cadre du dispositif de compagnonnage créé avec l’appui du Ministère de la culture, à destination des étudiants sortants de la promotion qui a subi la crise de la Covid-19.
Le principe est l’accueil d’un jeune artiste par une structure dans l’optique de lui offrir du temps de création et un accompagnement qualitatif. Il s’agit de soutenir sa démarche, de l’intégrer dans le réseau professionnel et de faciliter son développement en tant qu’artiste professionnel.
Le Fourneau a choisi d’accompagner Lara, qui porte une autofiction basée sur son enfance autour du monde en bateau. Plasticienne de formation, elle a choisi de se mettre en jeu pour incarner ce récit maritime universel. C’est une aventure artistique nomade et légère qui trouvera de multiples débouchés en diffusion.

En tant que directeur de formation, quel(s) regard(s) portez-vous sur l’évolution du secteur artistique en espace public ?

Jean-Sébastien Steil : La crise sanitaire a brutalement rappelé que l’espace public était fragile. C’est un espace que l’on peut perdre, qui peut s’anesthésier ou s’altérer. Les gestes barrière par exemple modifient les rapports sociaux et introduisent une méfiance vis-à-vis des autres. Il faudra reconstituer ce que la crise abîme, le sentiment d’unité fondé sur le partage et la confiance. Lorsque les imaginaires se heurtent aux difficultés, nous avons du mal à nous projeter individuellement et collectivement. Les artistes de l’espace public peuvent jouer un rôle dans la réinvention des formes du collectif et du rapport à nos espaces de vie. Il y a pour le secteur professionnel un enjeu particulier à soutenir les jeunes artistes, car ils sont l’avenir et que leurs désirs sont notre horizon.

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Le Fourneau

Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace public en Bretagne

11 Quai de la Douane

29200 Brest

Tél. 02 98 46 19 46

www.lefourneau.com


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