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Les interviews

Thylda Barés, metteuse en scène de "n degrés de liberté"

La parole à Thylda Barés, metteuse en scène du spectacle "n degrés de liberté"

Explicitez-nous le titre n degrés de liberté, votre nouvelle création.

Thylda Barés Avec ce spectacle nous voulions faire un parallèle poétique entre des systèmes chaotiques. La physique de l’atmosphère par exemple, la météorologie. Et la révolution. Les systèmes très chaotiques ont un nombre de degrés de liberté important. Les degrés de liberté, ce sont les éléments qu’on n’arrive pas à maîtriser ou à prévoir. Un infime changement des conditions initiales et le résultat sera totalement différent.

Aujourd’hui on peut seulement prévoir la météo que 10 jours en avance. On ne la contrôle pas, c’est un des derniers bastions d’incertitude du monde. Le tout début d’une tempête par exemple. Une dernière goutte d’eau s’évapore à l’autre bout de la planète. Et tout s’enclenche. Dans une ville aussi, une dernière goutte d’eau, peut faire déborder la révolte.

Nous voulions travailler sur la révolution avec un prisme autre. Nous avons peu à peu commencé à travailler avec Aglaé Jezequel (ENS Paris) et Davide Faranda (CNRS) spécialistes des évènements climatiques extrêmes.

Dans n degrés de liberté, vous créez des parallèles entre une révolution, en l’occurrence la Commune de Paris, et une tempête. Quels sont selon vous les points communs entre ces deux typologies d’événements ?

TB Nous voulions adresser les parallèles entre la Commune et nos vies aujourd’hui. Voir la révolution comme un acte violent mais nécessaire. Entre la nécessité de révolte en 1871 et la nécessité de révolution écologique aujourd’hui. Entre la domination de l’Homme sur l’Homme et de l’Homme sur la Nature. La tempête nous permet de lire la révolution, sous un angle non-individuel. C’est l’évènement dans son ensemble qui donne du sens, pas chaque petite goutte, mais le torrent.

Pour chacune de vos créations, vous vous emparez d’une contrainte fort. Dans Traverser la rivière sous la pluie, vous utilisez le grommelot, un langage inventé ; puis dans Pourquoi les vieux, qui n’ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?, vous jouez avec des demi-masques. Est-ce que n degrés de liberté comprend elle aussi une contrainte forte ? Si oui laquelle et pourquoi ce choix ?

TB Pour cette troisième création, les sept acteurices joueront sur deux mètres carrés, un échafaudage Layher, un petit tréteau construit durant le spectacle.

Le langage premier de ce spectacle est le geste - sculptant l’espace par le mouvement. Dans cet espace très réduit, personnages, lieux et objets seront créés avec les corps, les portés, dans un travail choral poussé à l’extrême.

Nous créons par des improvisations, au plateau, ensemble. C’est collectivement que nous jouons ensuite tous les personnages, les décors et les situations. Le personnage principal est donc le collectif. Qu’est-ce que ça veut dire le groupe, l’ensemble, l’équipe ? Comment écrit-on ensemble, pense-t-on ensemble, se bat-on ensemble ?

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