Samedi 3 août 2013. 18h18. Dans une clairière ombragée du Relecq-Kerhuon. À l’orée du Bois de Keroumen. L’Homme Cornu emporte les spectateurs dans un monde d’illusion. Au cœur de la nature, il s’installe doucement avec son sourire énigmatique et des cornes qui émergent de son dos. Il installe cet air de mystère. Il nous dompte, nous toise et nous examine. Lorsque les spectateurs ont été domptés, toisés et examinés, les Hommes Cornus, le contrebassiste et l’orateur, nous convient à une suite de rituels. Ils dévoilent les pensées de spectateurs. Et de l’inexplicable des démarches menant à l’illusion naît la peur de la disparition de son espace privé et intime. Et face à cette crainte, le refus comme la crédulité met le spectateur en mouvement. Qu’il se protège de l’incompréhensible derrière l’incrédulité ou qu’il accepte l’incompréhension, l’auditeur se transforme avec L’Homme Cornu. Et c’est ceci qui est hautement vivifiant : le fait de bousculer ses certitudes.