En quelques mots, pourriez-vous vous présenter ?
 
Maud : Je suis une femme blanche hétéro, cisgenre, née en 1972. Je suis comédienne, metteuse en scène et autrice. Mes terrains de jeux favoris sont les espaces publics, qu’ils soient physiques ou virtuels, pourvu qu’ils nous lient. J’aime par dessus tout la rencontre avec les publics et les bousculer dans leurs statuts de spectateurs.

Ben : Je suis un homme blanc hétérosexuel , cisgenre, né en 1977. Je suis danseur, chorégraphe metteur en scène et maîeuticien. Mes terrains de jeux sont les théâtres, les rues, les espaces ouverts, verts, urbains, sauvages, ruraux. J’aime passer à travers différents postes, qui sont pour moi des positions, des situations, tant au sein d’équipes créatrices, que dans le rapport au public.

Avec Futur·e·s, tu dis flirter avec le langage de fiction, les débats d’idées, le réel et le corps émotionnel. Qu’entends-tu par là ?

Maud : J’écris la question des Futur.e.s au féminin et au pluriel pour tout ouvrir les possibles. Je m’inspire autant des fictions que des théories d’universitaires, de scientifiques, politiques, de philosophes, d’éco-féministes et de citoyen·nes. Je kiffe les sensations fortes, tourbillonnantes, ascensionnelles. Nous devons nous réapproprier des futurs désirables et vivables par de nouveaux récits. Je veux donc flirter avec tous ces langages pour évoquer des futur·e·s qui englobent nos bonheurs à venir.

Est-ce que tu travailles seule ?

Maud : J’adore partager et échanger. J’ai commencé par me mettre à poil devant Ronan Mancec, écrivain de théâtre Brestois. Puis je me suis mise au travail avec Benoit Armange, qui accompagne la mise au monde… Le processus est en cours, d’autres artistes vont venir planter leurs graines… c’est très excitant !

En tant que collaborateur, que penses-tu apporter à Maud Jégard ?

Ben : Mon travail avec Maud c’est d’inventer un langage qui lui soit propre, de l’accompagner et d’écrire avec elle quelque chose qui nous amuse. Un espace temps, des états de corps, des états émotionnels, des idées qui fusent dans tous les sens. Jouer avec les codes et ouvrir les imaginaires, je crois que c’est ça les futur·e·s. L’espoir et la générosité ont une place très importante dans ce projet… comme dans nos futurs.