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Les interviews

Interview de Luc Amoros

Interview pour le Livret de Bord de janvier-juin 2017 du Fourneau

Votre compagnie est accompagnée depuis longtemps par Le Fourneau, quelles sont les grandes étapes de cette collaboration ?

C’est Claude qui, après avoir vu avec Michèle nos Dernières nouvelles de la Bounty sous le séquoia du jardin des Carmes à Aurillac, m’a appelé pour me raconter la passionnante aventure du Fourneau et m’inviter à venir nous produire à Morlaix. Ce spectacle n’était a priori pas destiné à la rue ; nous l’avions juste sorti un soir pour l’aérer et Jean-Marie Songy (directeur du festival d’Aurillac) l’avait surpris à prendre l’air sur les pavés de Charleville-Mézières. Claude et Michèle nous ont alors encouragés à écrire pour la rue et à nous y produire. Et 360° à l’ombre est né. Et puis, la suite, c’est leur fidélité à toute épreuve, unique dans notre parcours, 361° celsius, L’éternel Tournage, Page Blanche, Quatre Soleils, enfin, tous nos spectacles de rue, sans exception, de leur production à leur présentation au public breton, en passant par toutes les étapes de leur fabrication.

Que représente Le Fourneau pour vous ? Que vous permet-il de réaliser ?
J’ai une admiration pour l’engagement citoyen de Michèle, de Claude et de leur équipe, qui se manifeste entre autres par le souci permanent d’inclure leur démarche dans le quotidien de leur territoire, la quête de nouvelles perspectives pour la diffusion des œuvres et leur rencontre avec la population, et, par dessus tout, le respect qu’ils manifestent à l’égard du travail des artistes et de leur public.

Le passage au Fourneau constitue un rouage essentiel de la création de notre spectacle. Dans les phases de travail collectif, le dépaysement géographique s’est toujours avéré précieux.

En nous soustrayant à certaines contingences liées à notre quotidien, il semble recentrer le travail autour de l’essentiel. Et puis, la durée du séjour, toujours trop court, confère à notre travail une sorte d’urgence, une nécessité à concentrer tous nos efforts sur le métier. Le public du lieu y fait beaucoup, qui porte nécessairement un regard différent sur des gens venus d’ailleurs. A Brest, nous tenterons un bout à bout de toutes mes hypothèses formulées lors de notre première résidence et nous éprouverons la musique composée pour cette échéance.

Une anecdote marquante d’une résidence au Fourneau ?

Je me souviendrai longtemps encore de notre tout premier brouillon public au Fourneau. C’était dans les premiers jours du siècle. Yffic, le webmaster de ce temps-là, avait alors réussi à faire apparaître sur la grande toile de notre spectacle 360° le visage du directeur de la Friche "La belle de mai" à Marseille ; en tout petit, dans un coin de l’écran, tel un dieu dans sa mandorle. Pendant toute la séance, de chez lui, face à sa webcam et grâce à son clavier, il commentait en direct, à notre demande, ce que nous donnions à voir au public du Fourneau. En apparence, rien de révolutionnaire dans ce geste, ni artistiquement, ni du point de vue technologique. Mais, à mon sens, le charme si particulier du Fourneau réside justement dans ce mélange subtil de proximité conviviale et d’ouverture à l’ailleurs.

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Le Fourneau

Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace public en Bretagne

11 Quai de la Douane

29200 Brest

Tél. 02 98 46 19 46

www.lefourneau.com


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