Parmi les nominés au titre de meilleur résistant à la pluie, je n’oublierai pas de citer les spectateurs présents ce mercredi soir dans le bourg de Querrien. Dans une journée où le programmateur était bloqué sur « rinçage », aucun n’a défailli et ils étaient plus d’un millier pour accueillir les compagnies l’Arbre à vache et Fracasse de 12.

Il convient aussi de noter la résistance des artistes, techniciens, bénévoles et organisateurs. Chacun, malgré « l’humidité » ambiante, a joué son rôle jusqu’au bout, dans une cohésion totale et un respect mutuel. A ce titre, la soirée de Querrien restera dans les mémoires comme le symbole de la force d’attraction du théâtre de rue, qui ne demande qu’à devenir universelle. Chapeau, voire parapluie, messieurs, dames et enfants !

Près de l’église, la Cie Fracasse de 12, venue du Morbihan voisin, proposait une chorégraphie pour un octet composé de 4 danseurs et 4 containers poubelle dans un décor de ballet, pardon, de balais.

La rue est la scène idéale pour ces employés de voirie qui nous amènent à réfléchir sur les relations humaines dans le monde du travail. Ca c’est pour le fond. Pour la forme, c’est une succession de rythmes de percussions sur couvercle, de danse entre les comédiens et leurs accessoires et un jeu d’acteurs délirants qui a su séduire petits et grands.

A quelques mètres de là, ce sont les comédiens de la Compagnie l’Arbre à vache qui met en scène Monsieur et Madame Poiseau, un couple de personnes âgées hors du commun.

La petite fête organisée par Monsieur à l’occasion de l’anniversaire de Madame risque bien de tourner à la surprise… partie mais le public participe, encourage de ses rires et fête à sa façon l’événement familial un peu déjanté.

Pour apprécier comme moi ces spectacles, il fallait accepter les conditions météo de cette soirée à Querrien car c’était leur seule apparition dans le festival des RIAS 2014. Demain, il se déplace à nouveau et va rejoindre les villes de Baye et Quimperlé pour une nouvelle série de spectacles.
Foie (foi) de poisson, il va cesser de pleuvoir et le public ne va pas tarder à pouvoir troquer le parapluie contre les lunettes de soleil. Même si moi, « je ne suis pas funky au niveau de la lunette », comme le dit mon voisin...