Les spectateurs, sous la forme d’un convoi à l’allure très solennelle, ont cheminé en ce jeudi 15 août, jour de l’Ascension, sous la protection d’un ange, vêtu d’un costume noir saupoudré de petites plumes blanches, du parc à Chaînes vers le Cours Dajot, transformé pour l’occasion en antichambre du paradis...
Le décor est planté, la signalétique de l’espace aussi : un piano noir usé où l’ange au regard doux s’assied et commence à jouer : la porte du paradis, c’est par ici ; une flèche, un écriteau installé sur un escabeau sur lequel on peut lire : Fermée. Consternation !
Trois vieilles femmes, s’extirpent, le dos courbé, d’un abri : Que font-elles là ? Qu’attendent-elles ? Se rappellent-elles d’ailleurs ce qu’elles attendent ?
Elles dévoilent peu à peu leur état de personnes âgées à travers une mise en scène très sensible des gestes du quotidien. Les petites choses de la vie, les attentions, toutes simples, du bonheur à l’état pur... Nos trois vieilles réalisent sous nos yeux ébahis des performances physiques et des espiègleries...
La vie, la mort, résonne dans le cœur du public... Et ce n’est certainement pas dans une ambiance larmoyante que la porte du paradis s’ouvre, mais dans une légèreté lumineuse et joyeuse ! A coup sûr, le public se souviendra de ces trois Chairs Vieilles comme de chères vieilles qui attendent... mais c’est évident ! le début...