Ceux qui, comme moi, ont pris le soin de se lever tôt en ce second jour de festival n’ont pas regretté leur promenade ensoleillée sur les quais de la basse-ville. Les 7 comédiens de la compagnie Adhoc ont précédé la longue procession des spectateurs dans un magnifique conte, plus vrai que nature, dès la porte de la maison Saint-Joseph.

La démarche tantôt lourde puis soudain si légère, leur maigre plateau repas à la main, ces résidents échappés de leur maison de retraite ont prouvé, avec beaucoup de talent, combien il est essentiel de profiter de la vie, de ses proches, « tant qu’il est encore temps ».

Sous le charme, le public s’est prêté au jeu et s’est littéralement fondu dans la sensibilité émanant des comédiens. Mais il ne faut pas se tromper. Le peuple du grand âge est en marche et la liberté est au bout du chemin.

A voir, voire revoir, dès demain, vendredi, même heure, même endroit.