« L’oculaire », une imposante machine à la beauté solaire
"Perceptions", de la Bivouac compagnie
La nuit va tomber, l’obscurité n’a pas encore envahi le lieu.
Les spectateurs découvrent une structure impressionnante : une machine infernale de près de 9 mètres de côté. Elle emplit l’espace... Statique, froide, grise. D’où vient-elle ? Va-t-elle s’animer ? Que va-t-elle nous raconter ?
Arrivent les acteurs et tout s’anime : Les moteurs entrent en action, la musique s’élève, la roue tourne, les personnages l’investissent. Des cordes viennent s’attacher, les artistes viennent s’en emparer, la machine s’illumine dans la nuit, les effets sont vertigineux !
Tout s’accélère. Serions-nous au cœur d’une centrale nucléaire ou assisterions-nous à la naissance d’un nouveau monde ?
Les acrobates volent dans les airs à l’aide de harnais et de longes et se posent sur des appuis tangents, cherchant des suspensions jusqu’à ce que l’espace se transforme et change leurs points d’ancrage. C’est un monde incertain et chaotique, fait de rendez-vous rassurants qui se désagrègent sans prévenir.
L’imaginaire des spectateurs est sollicité. "Ne serait-ce pas un parallèle avec la logique quantique ?" s’interroge l’un. "Cela fait penser à l’univers de la 4ème dimension" affirme une spectatrice. Un autre rétorque que "Les hommes ne sont que des neutrons" !
Ce dispositif permet de développer un langage aérien inédit à l’intérieur du cadre de la machine. Un super jouet pour des circassiens ! Les possibilités sont immenses et les acteurs s’en donnent à cœur joie ! Tout est en suspension, tout se passe en l’air, tout est mouvement…
Là, dans la nuit étoilée du Pouldu, la machine, appelée « l’oculaire », d’une beauté solaire, a pris vie.
Bravo les artistes !
Une création accompagnée par Le Fourneau : voir les reportages de la résidence de la compagnie en avril 2019.
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