Mercredi 27, début de soirée à Querrien
Quand le conte oral côtoie le mime
La commune de Querrien est la 14e visitée par les RIAS au cours de ses 3 éditions dans le pays de Quimperlé. Elle est cernée par l’eau : au nord par le Naïc, au sud par l’Isole et, exceptionnellement aujourd’hui, en haut par la pluie !
A deux pas du centre-bourg, la charmante chapelle Saint-Joseph, élément notoire du patrimoine religieux de la commune, accueille désormais la bibliothèque et ses nombreux ouvrages et, exceptionnellement aujourd’hui, une loge d’artiste.
Avec ma peau d’écailles, je suis la seule à ne pas craindre les aléas de la météo. Ici, les artistes, organisateurs, techniciens et premiers spectateurs ont pris les devants et se sont équipés. Rien ne peut arrêter la belle machine qu’est le festival : il suffit de s’adapter.
Ce soir, le festival semble prendre sa vitesse de croisière, accompagné par les associations locales qui préparent l’accueil du public qui trouvera à se restaurer entre les 2 séries de 2 spectacles.
19h12 sonnent au clocher de l’église. Le clown Léandre investit un côté de l’église tandis qu’attifa s’approche de la Médiathèque.
Avec Valérie Véril, de la Cie Anne Sybille Couvert, c’est l’Afrique toute entière qui s’invite à Querrien pendant plus d’une heure. Sans aucun préjugé, elle tricote et détricote son conte y mêlant des anecdotes aussi vraies que vécues mais surtout des références à des différences culturelles souvent passées au stade du stéréotype. A sa manière, toujours avec humour, Attifa de Yambolé offre avec beaucoup de générosité un autre regard sur notre monde et questionne. Mais il vaut mieux avoir dépassé le stade de l’enfance pour apprécier pleinement les multiples degrés de son spectacle et participer, avec elle, à ce beau voyage… Une invitation à y participer à nouveau, vendredi à 15h03 à Tréméven.
De l’autre côté de l’église, Léandre Ribera est aussi à l’opposé dans l’utilisation du langage. Dans No sé, le clown n’a que son corps et son riche panel d’expressions pour communiquer avec le public. Quoi que ! Sans le décor naturel, sans les réactions des spectateurs et sans ces petits riens qui font la vie quotidienne, il ne pourrait pas utiliser ses talents d’improvisateur. Tantôt triste, tantôt rude avec les jeunes enfants, sa grande sensibilité fait rapidement du public son complice. C’est drôle, sincère et chaque fois renouvelé. A Querrien, histoire de s’abriter un peu de la pluie, il a quitté sa scène pour entrer dans un appartement et réapparaître au balcon sous un tonnerre d’applaudissements. No sé, ca fonctionne à merveille et j’ai hâte d’en voir une nouvelle version, jeudi à 12h12 en ville-haute de Quimperlé.
Fin de première partie de soirée. Le public va trouver un endroit pour se restaurer, au sec, en attendant la reprise des festivités, toujours dans le bourg de Querrien.
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